La semaine était consacrée aux collégiens qui ont pu ainsi visiter nos laboratoires.
C’était pour eux, l’occasion de voir pour la première fois des chercheurs «en vrai !» et bien loin du stéréotype du savant fou. En effet, les chercheurs sont jeunes, passionnés et surtout (attention scoop !) : ils étaient eux aussi au collège il n’y a pas si longtemps. L’opportunité était trop belle de leur expliquer les différents parcours pour intégrer de grandes écoles d’ingénieur. Là, les questions fusent «c’est quoi une thèse ?» «est-ce qu’un chercheur travaille tard ?» «quand il a trouvé, a-t-il fini de chercher ?» La meilleure réponse était de passer aux travaux pratiques. Cap sur le CEP et le CEMEF.
Christian Beauger présente des travaux sur l’hydrogène, notamment sur la photoproduction à partir d’eau. Révolutionnaire, oui. Idée nouvelle, pas vraiment. Il rappelle qu’en 1874 Jules Verne écrivait dans son roman l’Ile mystérieuse, «… je crois que l’eau sera un jour employée comme combustible, que l’hydrogène et l’oxygène, qui la constituent, utilisés isolément ou simultanément, fourniront une source de chaleur et de lumière inépuisables » A l’état de prototypes aujourd’hui, les piles à combustible pourraient bien faire partie des technologies de demain, lorsque des voitures, des bateaux, des avions, des bus ou des vélos en seront équipés. Alors, si nos voitures roulent un jour grâce à ce «moteur à eau» : «les routes vont-elles être toutes mouillées ?» C’est Théophile Hordé qui leur permettra d’observer le fonctionnement d’une pile à combustible grâce au banc didactique BAHIA (l’hydrogène alimente la pile qui se met en route et simule le démarrage d’un scooter puis stoppe au feu rouge... presque en silence).
Le secteur du bâtiment en France est le plus gros consommateur d’énergie, principalement pour le chauffage et la climatisation. Réduire les pertes thermiques, notamment au travers les parois des habitations, constitue un enjeu important. Un des aspects de la recherche au CEP, est les nouveaux isolants appelés «aérogels de silice». Les collégiens ont donc pu découvrir et toucher ce nouveau matériau grâce aux échantillons qui circulaient : un super-isolant de très basse conductivité thermique : environ 0,01 W/m.K.
Légèreté donc, mais aussi fragilité puisqu’il se compose de 99,8% d’air. Afin d’améliorer sa résistance, il faut le renforcer en intégrant un matériau plus solide (cellulose par exemple). Mais le paradoxe, c’est qu’une fois renforcé, cet isolant devient moins... performant, d’où les recherches actuelles.
En son et en images pour les ateliers sur les bio-plastiques du CEMEF. Mais avant d’avancer dans le détail, une précision fondamentale : c’est quoi un polymère ? En langage non scientifique, c’est une matière plastique. Et des matières plastiques, il y en a partout. Mais vraiment partout même dans nos vêtements. La preuve «votre chemise est plus froissée que la mienne et je ne l’ai pas repassée ! C’est parce qu’elle contient un polymère différent» explique Patrick Navard. Fantastique ! A voir... car le pétrole utilisé pour la fabrication des polymères se raréfie. Il appartient donc aux chercheurs de trouver une alternative.
Ce sera l’environnement qui foisonne de matières plastiques naturelles, les bioplastiques. Fantastique ! A voir... car la nature est généreuse mais pas vraiment «éco-logique». Utiliser du maïs pour fabriquer des assiettes qui ne se mangent pas, fabriquer des vêtements à base de bambou est très polluant... autant de paramètres à prendre en compte. Fan-tas-tique.
Ces visites de laboratoire ont également permis de mettre en évidence la mutualisation des compétences au sein d’un laboratoire. Un chercheur n’est pas une personne isolée, elle travaille avec des techniciens, informaticiens... Des métiers qui seront peut-être leur profession un jour...
CEMEF : François Besson, Cyrielle Rudaz, Edwige Privas, Kim-Anh Le, Thibaut Gérard, Anne Le Duc, Yang Fu, Arnaud Demillecamps, Aurélie Vanhille, Robin Paul, Tatiana Budtova, Patrick Navard.
CEP : Christian Beauger, Théophile Hordé, Claudia Hildenbrand, Hélène Molnar, Noémie Diascorn
Nos chercheurs fêtent la science avec nous |
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Petite innovation cette année : le personnel de MINES ParisTech a pu venir à l’heure du déjeuner écouter les explications des chercheurs autour des stands mis en place à l’occasion de la Fête de la Science.
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